Vendée Globe

LE BILAN DE LA PREMIÈRE SEMAINE

Une semaine déjà écoulée depuis le départ des Sables d'Olonne dimanche 10 novembre à 13:02, une semaine où il s'est déjà passé plein de choses dans une course déjà passionnante.

Antoine a réalisé un début de course parfait, en négociant de manière très efficace les premiers choix stratégiques, notamment le passage Cap Finisterre, avant de maintenir une très bonne vitesse toute la descente du Portugal dans du vent soutenu, au portant, des conditions qui conviennent très bien au bateau. Si bien qu'Antoine termine la semaine dans le top 10 du classement, et même un temps au pied du podium : 4ᵉ. Un résultat exceptionnel pour le plus vieux bateau de la flotte.

Antoine Cornic - HUMAN Immobilier Vendée Globe

Entrer dans la course

Jean-Charles Luro, boat-captain du projet, nous livre l'analyse complète de cette première semaine de course pour Antoine et son Imoca HUMAN Immobilier : 

Après 3 semaines dans un ascenseur émotionnel de dingue, la période d'avant-course s'est clôturée par la descente du chenal et je dois dire que c'est très fort, voir très très fort, un peu incompréhensible pour des êtres comme nous, et Antoine a pu évacuer cette montée de sentiments par de longs sanglots de joie...

Ça fait quelque chose toute cette ferveur populaire, pendant quelques minutes, on a l'impression que le Monde appartient à tout le monde.

Mais une fois en mer, il faut digérer cette émotion pour se concentrer sur le départ :

Dimanche 10 novembre 2024... 5... 4... 3... 2... 1... PAN !  13:02

Antoine est seul sur son bateau et part faire le Tour du monde en solitaire, sans escale.

Le temps est magnifique, pas trop d'air mais assez pour avancer à petits pas, juste ce qu'il faut pour sécher les dernières larmes d'émotions au moment de ce départ tant attendu.
La première nuit est un doux mélange de manœuvres et de pensées confuses dans un temps toujours calme.


La 2ème, les affaires sont là !
Antoine est en mer et il fait ce qu'il aime, à la manoeuvre, il trouve des lignes tendues qui font qu'il reste au contact de ses camarades, dans le bon wagon.
La cigogne vole.

 

Les 3ème et 4ème jours : 
L'heure des premiers choix et en bon marin Antoine les a fait, et bien fait.
Le résultat tombe, il est dans le coup et c'est top !

Il n'y a aucun réels problèmes techniques sur le bateau, donc tout va bien.

 

5ème et 6ème jours :

L’annonce de l'abandon de Maxime Sorel est un coup dur,  on partage la déception du skipper et de son équipe. C’est dur de s’imaginer tout ce travail qui s'arrête pour un ligament et un chariot, et ça nous rappelle qu'il faut s'accrocher car ça ne tient à rien.

À bord,  la folle cavalcade des premiers jours fait place à des vents évanescents, Antoine a acté sa stratégie : 
La route la plus courte,il n' pas de foils et ni de maxi voile d’avant,et donc pas la capacité de se battre à armes égales avec certains adversaires mais avec les moyens du bord et la stratégie adaptée, tout compte fait c’est pas pire...


Son option centrale à deux résultats directs :  

  • C'est la route la plus courte 
  • Au plus proche de la route théorique (orthodromie), le classement s’affole, Antoine s'installe dans le Top 10, et même au pied du podium, à la 4ème place, au grès de ses changements de cap.


Cette première semaine forte en émotions montre aussi que le bateau est dans le match, et prêt pour faire le tour.

Il faut cependant être réaliste : quand les foilers vont être sur le bon angle, ils vont accélérer nettement et les cartes au classements seront rebattues.
Mais ce n’est pas grave, il est là pour faire le tour avec sa cigogne, sur un beau bateau "coffre-fort" comme il aime le dire.