Vendée Globe

Le timing de cette matinée est très précis, tout est orchestré au millimètre par l'organisation.

Et pour cause : 40 skippers et 40 bateaux sont à faire partir des pontons, de 08:00 à 10:00 c'est un bateau toutes les 3 minutes qui s'élance vers le chenal des Sables. Antoine et HUMAN Immobilier sont 38ᵉ sur la liste.

Vers 08:00, Antoine arrive en famille sur la zone équipage, le temps de pouvoir prendre un dernier moment avec ses proches et son chien Bastack 🐶, tout en regardant partir les skippers un par un.

On y est, le programme est lancé. Après 300 mètres de marche depuis la zone équipage, avec le départ des autres bateaux et l'ambiance très émouvante, de quoi faire monter la pression.

Pour Antoine, ça débute par un dernier passage devant la presse et les médias : 15 minutes d'échange, et dès les premiers mots, l'émotion est présente. Ça y est, c'est concret. 
Interview en vidéo

"C'est la fin de mon rêve, ou le début d'un autre.

Je préfère pleurer maintenant que là-bas (sur le ponton), car ça va être l'enfer." 

C'est son tour. Positionné en haut du ponton central, Antoine attend le top du régisseur TV pour descendre face aux caméras.

En bas l'attend le trophée du Vendée Globe, duquel il fera le tour en arrivant, pour la blague, comme un symbole :

" J'ai fait le Tour du Monde c'est bon ? J'ai été le plus rapide là ! " 

Sur le ponton l'attendent son équipe, ses proches, les partenaires, tous avec le bonnet bleu de HUMAN Team Voile.

20 minutes avant le départ ponton. 

On y est, l'heure d'appareiller, l'équipe est prête, Antoine est sur son bateau, les applaudissements fusent, l'émotion est palpable, et l'IMOCA HUMAN Immobilier s'éloigne lentement du quai.

À partir de là, c'est le début d'une traversée dans une arène à ciel ouvert.

D'abord pour sortir du port et du village départ : absolument tous les bateaux de plaisancier présents à la sortie sont remplies de spectateurs bruyants et pleins d'énergies.

Un avant-goût du chenal...

C'est le moment mythique, attendu de tous, marins, suiveurs, spectateurs, médias...

Tout le monde s'attendait à ce que ce soit spectaculaire, et ça n'a pas manqué.

Depuis très tôt dans la nuit, la foule s'est amassé le long de la jetée, assis au bord du chenal ou perchés sur un escabeau pour voir par-dessus les premières rangées.
L'ambiance est folle, les drapeaux dansent, les applaudissements rugissent, les cornes chantent, les "Bravo" et "Hourra" fusent, chaque marin est célébré comme une rockstar.

Antoine en profite à fond, tantôt en remerciant la foule,  secouant le drapeau de la Vendée accroché à son bateau, pour remercier ces gens chaleureux qui sont venus par milliers durant 3 semaines, tantôt en silence, accroché à son bateau, pour simplement profiter de ce moment unique.

Vingt-cinq minutes de bonheur.