RETOUR À LA BASE

Résumé d'une course calvaire

Au revoir la Martinique !


Après 5 petits jours de repos, l'Imoca HUMAN IMMOBILIER a déjà dû dire au revoir à cette belle île de Martinique. Antoine a repris la mer le 30 novembre direction Lorient pour le retour à la base et seul cette fois ! 

 

Lulu, après une belle saison de co skipper, retrouve son rôle de “Boat-Captain” !

 

Une course en solitaire pour remonter l'Atlantique Nord en décembre, qui a forcément des allures de répétition à un an du Vendée Globe.

Au revoir Martinique - Human immobilier x Antoine Cornic

Départ calme

La baie de Fort de France était le beau décor de ce premier départ du Retour à La Base le 30 novembre dernier.
32 Imoca se sont élancés dans des conditions relativement faibles, il fallait être à l'affut du moindre grain pour prendre un peu d'avance sur ces concurrents. 

 

Antoine prend un bon départ, classé 22ᵉ après 10 heures de course au contournement de la Martinique pour s'attaque à nouveau à l'Atlantique.

Antoine touché par la dengue - Human immobilier x Antoine Cornic

La Dengue en embuscade

Tout allait bien à bord jusqu'à la deuxième nuit, où la course a pris une tournure bien moins agréable : fièvre, courbatures, migraines… À l’évidence, il a été, à son tour, infecté par la dengue (toute la famille a été touchée en Martinique). 

 

Cette grippe tropicale, transmise par les moustiques, peut être violente, difficile à vivre à terre, alors en mer, c’est un vrai calvaire. 

 

 

 

 

Tout est devenu plus compliqué, avec une fatigue extrême et des poussées de fièvre, chaque petite manœuvre est un effort immense et demande des heures de repos derrière. 

 

En plein Atlantique Nord, seul à bord de sa cigogne, Antoine était à bout de force et est passé en mode survie : "Une manœuvre de 10 min m'en prenait 40", témoignait-il. 
"On entend souvent les skippers du Vendée Globe dire qu’ils font corps avec leur bateau. Antoine et son Imoca ont donc fait corps jusqu’à Lorient. “Il n’a pas fait de geste brusque. J’ai l’impression qu’il était à mon écoute autant que je suis à la sienne quand je suis en forme”.

Une galère peut en cacher une autre

Antoine a été très affaibli pendant 7 jours. Le 4ᵉ jour a été le pic de dégradation de son état de santé. Il a pu rester en course grâce à des conditions de vent favorables qui lui ont permis de continuer sa route en avant en évitant les manœuvres les plus importantes. Antoine a pu progressivement retrouver un peu d'appétit puis d'énergie au fil des jours. 

 

Malheureusement, la course lui réserve encore quelques surprises : 
“Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille “ disait Jacques Chirac. Visiblement, il n’avait pas tort : alors que sa santé s’améliorait, Antoine a connu une avarie sur l’amure des voiles avant. Une casse soudaine sur laquelle il a fallu réagir rapidement : éviter que la voile parte en mer, et la ramener à bord. Puis faire l'état des lieux après cet effort difficile : tout le balcon avant a été arraché.

 

 

 

 

Retour à la base - Human immobilier x Antoine Cornic

Retour à la Base 

 

Antoine a poursuivi sa route en se battant jusqu'au bout, tentant même un coup de poker sur les dernières 48 heures avec une route plus nord et plus directe que ses concurrents qui le précédaient, mais le vent a finalement tourné trop tôt. 

 

Arrivée le 13 novembre à 6h19, il a bouclé les 3500 milles du parcours en l’espace de 12 jours, 13 heures, 19 minutes et 23 secondes, à une vitesse moyenne de 11,61 nœuds.


"Le bateau ne m’a jamais fait de crasse et j’en suis hyper content. C’est un bateau qui est fait pour le Vendée Globe.” Témoigne Antoine. “Je suis content d’être à Lorient !